Nous y voilà : Tahiti, île principale de Polynésie française.
Plus grande étendue de terre des six archipels, Tahiti est la capitale des îles de la Société. Sur la côte Nord, l’agglomération de Papeete regroupe plus de la moitié de la population de Polynésie. Ce décor urbain, influencé par la culture américaine, contraste avec l’imaginaire de la carte postale de cocotiers. Dans les rues, les pickups rehaussés vrombissent au milieu des étals de fruits, de vendeurs de paréos et des épiciers chinois. À la sortie des cours, les jeunes déambulent entre les voitures, musique techno à fond, casquette vissée sur la tête.
Le bleu pacifique pour arène, le soleil trône au milieu du ciel. Cet après midi du mois de janvier, il fait beau et on en profite. Le phénomène El Nino est installé et les nuages noirs assombrissent régulièrement l’île. Se déversent alors des trombes d’eau qui irriguent et parcourent la nature déjà luxuriante. Dans cette ambiance humide, la végétation a pris tous ses droits sur la terre volcanique. Du sommet des montagnes aux fonds des ravines, le vert de la jungle tropicale tapisse chaque recoin du fenua. Sur la ceinture de l’île, l’accès aux plages est la plupart du temps difficile. L’ensemble du littoral a été privatisé et les accès sont limités. Heureusement, une fois le chemin trouvé, les grillages sont vites oubliés. On fait alors face au blanc du sable, aux bleus du lagon.
De l’autre côté de la route, les côtes sont raides et sillonnent les pieds de l’ancien volcan. Par endroits, on aperçoit d’immenses cascades s’écouler le long des falaises noires. Tout autour de Tahiti on peut découvrir différents sites sacrés chargés d’histoires, de légendes et d’énergies : les Marae. Certains encore parfaitement entretenus accueillent les festivals et cérémonies annuels. Aujourd’hui, les cultes maoris ont laissé place aux différentes églises que l’on retrouve d’un bout à l’autre de l’île.